mardi 13 mars 2018

RECITAL POETICO EM FRANCÊS, PORTUGUÊS, GALO E HAUSA DO NIGER

Saudade dos Amigos e do rio Niger em Niamey


                                             photo du fleuve Niger* par C. Leray 2018
Dans l'écrin d'eau et de lumière,
sur les rives du fleuve Niger
les pagnes sont vermeils
lorsque s'embrase le ciel
au soleil couchant
alors que s'éveillent
les tam-tams ondulants
se mêlant aux voix des hommes
naviguant sur leur pirogue...
Christian Leray, Niamey, 2018

        Je dédie ce récent poème et cette photo en remerciements aux Amis de la Fada**Racine, avec qui nous avons partagé nos poèmes en Français, Portugais, Galo et Hausa du Niger. Autant d'alternances de langues dont j'ai parlé avec le D.G. (Directeur Général du Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la modernisation sociale du Niger) qui nous a fait l'honneur de participer au Récital poétique et qui, lui-même, s'intéresse aux changements de code entre les langues hausa et française (cf. sa Maîtrise intitulée : "L'enseignement/Apprentissage du Hausa dans les écoles bilingues au Niger: pratiques en cours et perspectives méthodologiques" , Université de Ouagadougou, 2010)  - on peut lire à ce propos mon article sur le "code-switching" dans les pages du site de recherche international ACADEMIA :
https://chrisleray.academia.edu

        On peut dire que cette soirée d'échanges poétiques du 26 janvier 2018, au moment du coucher de soleil à Niamey, avec, notamment, le poète nigérien Mohamed Algabid, correspond bien au sous titre de notre livre L'Arbre à Palabres & à Récits (Ed.Harmattan, rééd. 2017) puisque ce Récital poétique était composé de poèmes de l'Afrique au Brésil en passant par la Bretagne notamment, en ce qui concerne la Bretagne, avec mes poèmes en Galo extraits de mon livre Le monde en antamas (Ed. Lian, 1986-2014).

En accord avec les poètes, je ne cite ici que des extraits de poèmes dits oralement par le Nigérien Mohamed Algabid, auquel j'ai répondu en lisant un poème en portugais d'Andrea Campos (extrait de notre livre bilingue Correspondance/Correspondência, Recife, Edição brasileira Fasa, 2016), et j'ai continué ensuite avec l'un de mes poèmes extrait aussi de ce livre bilingue ainsi que des poèmes en Galo du livre Antamas qui signifie le "commencement" en Galo.

Echanges poétiques de l'Afrique au Brésil en passant par la Bretagne (extraits de poèmes):

"Toute ma vie,
je me souviendrais de toi
Amie d'un jour,
Amie de toujours
qui m'a aimé,
qui m'a aidé,
même dans les pires situations
comment pourrais-je t'oublier?
Comment garder pour soi
tant d'ivresse et de tendresse !..."
Mohamed

"Como separar
o desejo e a fome,
a mulher e o homem,
o meu nome e o teu nome?"
Andrea (extrait poème du livre Correspondência traduit et dit au Niger par Christian)
"... Comment séparer
le désir de la faim,
la femme de l'homme,
mon nom du tien ?"

"Tu es la source
où j'étanche
ma soif d'Amour,
source de Vie,
entre mes doigts, jaillissant
et m'éclaboussant
de tes mots-caresses..." (extrait de mon poème "Femme Fontaine d'Amour" que j'ai écrit
à la Fontaine de la forêt de Brocéliande (Morbihan-Bretagne) et faisant partie du livre
Correspondance/Correspondência édité au Brésil (2016, p.56)

Christian LERAY, poète et sociolinguiste
Président de l'Association de Recherche sur les Histoires de VIE (AREHVIE-Bretagne)
Vice-Président des Associations internationales ASIHVIF (Associação internacional sobre HISTORIA de Vida em Formação) et de l'Association "L'Arbre à Palabres" (E.P.A.)

PS: en accord avec les poètes, je ne diffuse que des extraits, j'ajoute ci-dessous une bibliographie où il est possible de lire ces poèmes en version originale.

*Niger : étymologie en touareg: "gher n gheren" (fleuve des fleuves) abrégé en "ngher" est à la fois le nom du fleuve africain (4.184 km) et du pays que le Niger traverse parmi cinq autres tels que le Mali et le Nigéria où il se jette dans l'Océan Atlantique.

**Fada: terme de langue Hausa désignant à l'origine "les conseillers du chef traditionnel qui passaient la journée dans la cour de ce dernier à discuter..." (source: chercheuse F. Boyer qui précise dans sa recherche que les jeunes hommes se sont réappropriés le terme dans les années 1990 en l'ancrant dans l'espace urbain notamment de Zinder et Niamey (cf. mon article en référence et photo d'une Fada sur mon over-blog) :

http://christianleray.over-blog.com/2018/03/arbre-a-palabres-a-niamey-de-l-afrique-au-bresil-en-passant-par-la-bretagne.html

Bibliographie:
BOYER, Florence (2014), "Faire fada" à Niamey (Niger): un espace de transgression silencieuse?", Carnets de géographe [en ligne], 7/2014

LERAY, Christian & HAMEY-WAROU, Fatimata (2014-2017), L'Arbre à Palabres & à Récits - De l'Afrique au Brésil en passant par la Bretagne, Paris, Ed L'Harmattan, col. Histoire de Vie & Formation

CAMPOS, Andrea & LERAY, Christian (2016), Correspondance/Correspondência, Recife, Ed. FASA.

LERAY, Christian (décembre 2017) "Solaï de zieuterie des Comëdiennes/Soleil dans le regard des Bohémiennes", MICROMANIA, Bruxelles, Revue du Comité belge du Bureau européen pour les Langues, p.27-29

LERAY, Christian (2015), Amor do Mar/Amour de la Mer, Louvain la Neuve, Paris, Ed. ENCRES DE VIE-Harmattan

LERAY, Christian (1986-2014), Le monde en Antamas, Rennes, Ed. Lian